Parlons stratégie d’entreprise.
Dans le cadre de son expansion, AGILEA a été amené à participer à la conférence TOCICO en juillet 2017. TOCICO est un organisme de certification. Il propose annuellement une revue d’études de cas et des nouvelles pratiques associées à la Théorie des Contraintes. AGILEA a eu l’honneur d’intervenir sur les approches Chaîne Critique et Fabrication. Dans les prochains mois, nous vous proposons de revenir sur les différentes présentations qui ont marqué cette conférence annuelle.
Lorsqu’on parle de stratégie d’entreprise, c’est un processus qui doit être communiqué à travers toute l’entreprise comme nous l’avions dans un précédent article [A].
Toutefois, il arrive régulièrement que ces stratégies aient des difficultés à être perçues par des actions concrètes pour les équipes.
Cela se traduit souvent par une présentation de l’ensemble des projets où tout le monde est satisfait mais ces même personnes se demandent comment faire pour réaliser tous ces projets. En plus, tous les projets n’ont pas la même importance ou ne sont pas tous portés par le même leadership.
Ainsi, il arrive qu’au bout de quelques mois, cette séance de communication ne soit plus qu’un lointain souvenir, pleins de bonnes idées mais avec peu de résultats !
La cause de ce problème réside en réalité dans la gouvernance qui est associée à tous ses projets. En effet, comme ces projets sont souvent représentés à travers une liste d’initiatives affichée à différents endroits de l’entreprise.
Le problème est que si on représente ces projets en termes de flux, nous aboutissons plutôt à ce type de représentation :
Ainsi tous les projets sont en cours, les ressources s’entremêlent sur différents projets de sorte à ne plus être en mesure d’identifier ce qui est vraiment prioritaire avec des impacts forts.
Ce que propose les approches de chaîne critique est d’intégrer la notion de pipelining. Cet aspect consiste à positionner les différents projets dans l’en cours couplés aux ressources mobilisées par ces projets.
Ainsi nous obtenons une vue d’un nombre pertinent de projets en cours qui sont gérables pour les équipes et les comités de direction associés.
Nous pourrions oser la question de la manière suivante :
Mieux vaut 12 projets fait en 12 mois ou 2 projets réalisés tous les deux mois ?
Avec cette approche, le flux des projets pourrait ressembler à cela :
Ainsi certains projets sont gelés et « attendent » que d’autres se terminent pour démarrer et aller vite. Généralement, c’est le comité de pilotage qui décide quand lancer les projets et sous quels critères.
Par exemple, une des règles pourrait être d’avoir 1 projet lancé pour chaque projet clos.
Ainsi, cette règle simple permet de contrôler l’en cours des projets. De plus, avoir des projets gelés est aussi un moyen de consacrer des ressources à l’établissement des plans de projet associés.
En effet, très souvent, nous voyons cette liste d’initiatives. Mais dès que nous cherchons à comprendre ce qui se cache concrètement ces projets, nous éprouvons quelques difficultés à obtenir une réponse concrète et rapide à comprendre.
Ainsi une des premières activités avant le lancement d’un projet pourrait être de construire la gamme des projets ; incluant les livrables, les données d’entrées ainsi que les actions associées.
Avec cette approche, le comité de pilotage possède la liste des initiatives et les règles de lancement. De plus, l’équipe peut construire les différents éléments de son projet et rendre très visible les différents enjeux associés.
Sources stratégie d’entreprise :
[A] A quels points les plans stratégiques de votre entreprise sont-ils compris par vos équipes ?