Audrey MOUGEOT
Responsable Supply, Planification et Logistique SAMES KREMLIN
Ingénieur en génie industriel et certifiée DDPP, CDDL, je travaille depuis 10 ans la gestion des flux et la planification des projets ETO et MTO.
J’ai mis en place DDMRP sur le site de Meylan depuis 1 an ½. Les équipes sont désormais focalisées sur le flux et le service client, grâce au pilotage visuel, de la planification jusqu’à l’exécution. Je le déploie actuellement sur le processus de gestion des projets.
Pourquoi vous intéresser à la chaîne critique ?
Sur l’activité en ETO, nous subissions de nombreux surcoûts et de fréquentes tensions, nous travaillions trop en mode urgence. Une forte marge de progression était possible.
J’ai eu l’opportunité d’avoir une 1ère approche de la chaîne critique par Anthony Fouqué, lors de la 3é journée de formation DDL et à son intervention Demand Driven World à Lyon en juillet 2017 >>.
Comment avez-vous procédé pour démarrer votre démarche au sein de Sames Kremlin ?
En premier, nous devons convaincre la direction ; de changer d’approche, de travailler en équipe, et d’être focalisé ensemble sur le flux, et non pas en silos.
Pour rallier l’ensemble de l’organisation à l’approche chaine critique, nous avons réalisé deux sessions de formation ; auprès du comité de direction d’une part et des opérationnels d’autre part.
Après cette formation, quels éléments ont pu démarrer au sein de Sames Kremlin et quels effets concrets ont-ils eu ?
Nous avons d’abord scindé un projet en 3 sous-projets, puis nous avons établi le Network Diagram des bureaux d’études.
L’étape suivante a été d’appliquer l’un des principes fondamentaux de la chaine critique ; nous avons arrêter de mener de front tous les projets, et nous avons supprimé le multitâche.
Les études sont désormais démarrées en kit complet, c’est-à-dire lorsque toutes les données d’entrée sont connues. Cela donne du sens aux équipes, qui ne s’éparpillent plus, et peuvent la terminer la tâche démarrée.
A travers le Network Diagram, vous avez été en mesure d’identifier votre Chaîne Critique : que vous a apporté cette phase ?
En structurant les actions, nous avons une vue à 360°.
Lors de sa construction, nous avons partagé les contraintes de chacun et au final cela nous permet maintenant d’avoir une vision commune cohérente sur l’exécution du projet.
Pourquoi recommanderiez-vous cette démarche à l’un de vos homologues ?
La formation Gestion de projets par la Chaine Critique a permis de connecter les fonctions amont et le flux usine. Nous constatons également une entraide accrue pour dénouer les points critiques. Nous sommes davantage proactifs et acteurs dès l’amont pour privilégier le flux.