Le Grinch et ses mille projets : la symphonie du chaos

“Je ne suis pas débordé. J’ai juste trop de priorités.” — Le Grinch, maestro du désordre organisé

L’esprit du Grinch est un sapin couvert de post-its. Une idée chasse l’autre, un projet démarre avant que le précédent ne s’achève. Il veut tout faire : moderniser le traîneau, redécorer la grotte, inventer des cookies sans gluten et, accessoirement, voler Noël. Chaque idée est brillante, urgente, indispensable…jusqu’à la suivante.

Chaque matin, il réunit ses lutins avec un air inspiré : “Nouveau jour, nouveau chantier !”

Les petites mains notent, soupirent, s’exécutent. Le bureau se couvre de plans, de schémas, de listes. Les tâches s’empilent comme des boules de neige, et plus personne ne sait où donner de la tête. Résultat : des bouts de tout, des fins de rien. Les projets se chevauchent, les ressources s’épuisent, et le flux est mort-né avant même d’avoir commencé.

Le Grinch croit qu’il gagne du temps en lançant tout en parallèle. En réalité, il disperse son énergie comme des guirlandes dans le vent. Le pipeline de projets déborde, les priorités se neutralisent, et chaque initiative ralentit les autres. C’est la loi du goulot invisible : plus tu lances, plus tout se bloque.

Mais pour le Grinch, limiter les projets en cours, c’est renoncer à son ego créatif. Quand on lui dit :

“Et si on se concentrait sur un seul projet jusqu’à livraison ?”

Il s’offusque : “Je ne veux pas brider la créativité !”

La créativité, il en a à revendre. Ce qu’il n’a pas, c’est un traîneau prêt à décoller.

Alors il continue. Il ouvre de nouveaux chantiers, change de sujet en plein sprint, revient sur les anciens sans se souvenir pourquoi ils ont commencé. Les lutins oscillent entre fatigue et résignation. Chaque soir, ils regardent la montagne de projets “en cours” et se demandent si Noël existe encore dans le plan.

Le Grinch appelle ça du pilotage agile. En réalité, c’est du pilotage instable.

Car il confond la diversité d’idées avec la dispersion d’efforts. Et dans ce brouhaha permanent, la seule musique qu’il compose, c’est celle du chaos.

Quand tout finit par s’arrêter faute de temps, de motivation, de clarté, il accuse les autres :“C’est parce que vous ne suivez pas mon rythme !” Mais le rythme du Grinch, c’est celui d’un orchestre où tout le monde joue une autre partition.

Mini morale du coach

  • Limiter le travail en cours, c’est libérer l’énergie.
  • Plus on lance de projets, plus on rallonge les délais.
  • Le focus, ce n’est pas la censure des idées, c’est la garantie des résultats.