Au fur et à mesure de l’évolution de la crise actuelle, les chaînes d’approvisionnement avec des ressources limitées, le ralentissement des ventes et la réduction des marges se conjugueront malheureusement ensemble pour exercer une pression encore plus forte sur les bénéfices et les liquidités des entreprises.
Lors des années passées, nos entreprises avaient pris pour habitude de se projeter avec optimisme dans le futur… (pour certaines au moins).
Désormais avec la crise et surtout l’incertitude qui règne, il va nous falloir une forte dose de réalisme pour trouver comment libérer des liquidités. Les entreprises vont avoir besoin de toutes les capacités de prévision disponibles pour tester leurs besoins en capitaux sur une base au mieux hebdomadaire, au pire mensuelle.
Sur quoi devrons nous nous concentrer ?
Dans cette période de crise, les responsables supply chain devront se concentrer sur la libération des liquidités bloquées dans la chaîne de valeur.
La réduction des stocks de produits finis ; avec des objectifs réfléchis et ambitieux soutenus par une gouvernance solide, peut permettre de réaliser des économies substantielles.
De même, l’amélioration de la logistique ; par exemple grâce à une gestion plus intelligente du parc, peut permettre aux entreprises de reporter des coûts d’investissement importants sans incidence sur le service à la clientèle. La vérification sous pression des bons de commande de chaque fournisseur et la minimisation ou l’élimination des achats de fournitures non essentielles peuvent permettre d’obtenir des rentrées de fonds immédiates.
Les responsables Supply Chain devront également analyser les causes profondes des achats en adaptant les modèles de pilotage des stocks et de la production.
Il faudra privilégier les modèles basés sur la demande.
Ces modèles Demand Driven ont le mérite de favoriser la génération de cash et d’accélérer la vitesse de circulation du cash dans l’entreprise.
On constate ici le pont à faire entre les fonctions supply chain et les fonctions financières. S’il n’est pas déjà fait. On imagine aussi comment un S&OP « financiarisé » peut aider à prendre de bonnes décisions équilibrées et permettant de gérer le cash flow.
Faisons le pari que nos supply chain managers sauront se rapprocher des équipes financières. Et se doter d’outils et de processus adaptés aux « nouvelles » décisions à prendre.