Une question qui revient souvent quand on parle de Théorie des Contraintes est ; « Comment convaincre le management de certains de ces principes ? »
Par exemple ; le fait de mettre à jour constamment le planning est généralement perçu comme une bonne chose par le management d’une organisation car il donne l’impression d’une chaîne d’approvisionnement flexible qui a des stocks optimisés, etc. Toutefois l’effet bullwhip et tous ses impacts négatifs laissent à penser le contraire. Alors la solution consiste à réduire les mouvements de planning et convaincre l’organisation d’aller vers cette direction.
Pour convaincre, nous utilisons parfois une méthode peu orthodoxe. D’abord, il faut collecter le nombre de mises à jour de planning faites sur un mois et regarder le pourcentage que cela représente sur le carnet de commande. L’étape d’après consiste à réunir l’équipe de management et questionner sur comment les réunions se dérouleraient si on mettait à jour les réunions au même pourcentage que le planning de production.
La réaction est généralement un sourire (plus ou moins gêné). Avant de se diriger vers la solution, il convient ensuite de demander si des réunions débutent parfois en retard ? Généralement la réponse est oui.
Cela permet de demander à partir de combien de minutes de retard, la réunion est annulée ou reportée ? Peu importe la valeur donnée, le plus important est d’en avoir une. Ainsi l’équipe vient d’admettre que ; chaque réunion est potentiellement protégée par un tampon qui, s’il est complètement consommé, engendre une re-planification de la réunion.
Alors il faut faire une proposition similaire au planning de production ; A partir de combien de risque de retard doit-on mettre à jour le planning de fabrication ?
Ainsi lorsque cette valeur est déterminée, on s’interdit de mettre à jour le planning tant que les évènements du système ne dépassent pas cette durée. Cela permet de stabiliser le planning et limiter les changements de priorités qui peuvent être inhérents à certains systèmes de production.